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Felicia Mihali este scriitoare, profesoară de limba franceză pentru copiii imigranților din Montreal, iar de trei ani, la mai puțin de 20 de ani de când
a părăsit pentru totdeauna…

Felicia Mihali este scriitoare, profesoară de limba franceză pentru copiii imigranților din Montreal, iar de trei ani, la mai puțin de 20 de ani de când a
părăsit pentru totdeauna România a lansat propria editură, Hashtag.

A plecat din țară când cunoscuse notorietatea cu volumul Țara brânzei, avea o slujbă bine plătită de ziarist cultural la Evenimentul zilei, avea o casă și creștea singură un copil. Cu toate astea, a plecat din România fără remușcări cu patima de a găsi „mai binele” cu care, cu ani în urmă, când avea 14 ani, părăsise satul natal, un loc murdar și sărac, prins într-un ev mediu prăfuit.

Revine acum cu o provocare, aceea de a aduce în România autori îndrăzneți din Quebec și de a duce acolo scriitorii români. Editura ei, Hashtag a început o colaborare cu editura Vremea, iar luna viitoare vom putea citi un volum al unui autor queer, Fenomene naturale.

Citește interviul integral AICI

 

Interviu de Monica Tănase pentru Revista LIFE

Qu’est-ce qui a motivé votre décision de quitter la Roumanie et de partir? En Roumanie, vous étiez une professionnelle, vous aviez étudié à l’université, vous étiez déjà une journaliste et une écrivaine affirmée à Bucarest…

Oui, j’avais aussi une famille ce qui rend plus difficile la décision de quitter les lieux d’origine. Ma décision de partir en fait est venue plus tard, dix ans après  la chute du régime communiste qui nous tenait prisonniers à l’intérieur des frontières. En 1989, à la chute du mur de Berlin, j’appartenais à la génération  de 23-26 ans, et la libération nous semblait une véritable manne céleste. On espérait que, tout à coup, tout allait être chez nous comme en Occident, et   après avoir gaspillé notre enfance et notre jeunesse sous un régime totalitaire,  on pourra vite rattraper le décalage. Dix ans plus tard, on s’est rendu compte que c’était un rêve impossible, à cause des vieilles structures bureaucratiques communistes et de la corruption, difficiles à déraciner, mais surtout à cause d’un manque de culture démocratique. Déçus aussi par les régimes politiques pseudo-démocratiques, nous avons vite compris qu’il n’y avait pas d’espoir pour notre génération, malgré la bonne éducation scientifique qu’on avait re- çue pendant le régime. On s’est dit, si on ne peut pas sauver la nation, on va se sauver individuellement. Dans mon cas, j’avais déjà débuté comme auteure, en publiant trois livres qui avaient eu du succès. Ce succès me faisait cependant me demander si j’avais véritablement du talent où l’attention de la critique était due à ma célébrité comme journaliste. Si je restais, j’avais peur de m’arrêter à une formule gagnante, tomber dans le maniérisme, sans plus évoluer. Donc, ma décision de quitter la Roumanie est due premièrement à la déception face à l’état de la société et ensuite à mon défi personnel: je voulais essayer de publier mes livres ailleurs, écrire dans une autre langue et sur d’autres sujets. Parmi les quelques possibilités de partir que nous avions, je trouvais que l’Europe était assez fermée à nos égards. Les Roumains avaient acquis une mauvaise réputa- tion à cause d’une immigration chaotique, tandis qu’au Canada n’arrivaient que les élites des pays. C’était le seul pays occidental qui nous offrait un exil confortable, basé en fait sur un système de sélection qui représente un véritable vol d’intelligence. J’ai choisi le Québec à cause du français, une langue que j’étudiais depuis mes dix ans.

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Felicia Mihali* interviewée par Maura Felice**

 1. Quelles sont les raisons qui vous ont poussée à quitter la Roumanie pour migrer au Québec ? 

L’idée d’émigrer m’est venue de manière presque spontanée, sans trop y réfléchir. C’était en 1999, lorsqu’un gouvernement d’allure plus démocratique avait remplacé celui communiste survenu après la chute de Ceausescu, en 1989. Au lieu d’un changement radical des structures, il était vite devenu évident pour tout le monde qu’on assistait en réalité à une sorte de maquillage de surface, sans aucun impact majeur sur les structures de profondeur. Dix ans après la chute d’un régime communiste qui avait fait la Roumanie retourner au Moyen Âge, l’espoir de la jeune génération d’assister aux changements, aux réformes, aux procès des anciens collaborateurs, à la condamnation des abus n’était plus qu’une illusion. La Roumanie n’a jamais été le pays des bouleversements radicaux. Chez nous, les nouveautés arrivent par inertie et lorsque le décalage avec le reste du monde devient trop évident. Bref, je n’avais pas le choix que de partir et d’essayer un destin à mon compte, au-delà des inadvertances nationales. La deuxième raison était qu’en 1999 je suis devenue officiellement écrivaine avec un livre qui a plu et qui a eu beaucoup de succès en Roumanie. Il s’agit du roman Le pays du fromage. D’une certaine manière, l’émigration était une manière de mettre à l’épreuve mon talent d’écrivain. Je me suis dit alors que s’il s’agissait d’un talent véritable, il devrait se confirmer aussi à l’extérieur. Le départ a été donc déterminé d’un côté par la déception devant l’immaturité politique de la Roumanie et, de l’autre, par l’espoir d’une réussite personnelle, au-delà de la frontière nationale. 

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Vanessa Pesarini 

Universita di Trento 

Anno accademico: 2016/2017 

 Felicia Mihali. Entretien avec Annie Heminway et Zoran Minderovic. 

Votre roman est une méditation polyphonique sur l’amour, la mort, la solitude, l’exil, l’absurdité de la banalité quotidienne. Y a-t-il un thème dominant ? 

F.M. Vous avez bien remarqué la structure polyphonique du livre, une structure où les thèmes se superposent pour former un vitrail multicolore qui laisse voir le dessin reconstitué des morceaux. Or, le dessin central de ce roman est une histoire d’amour inachevée en raison d’une multitude de facteurs, de la guerre, surtout. Bien que la guerre d’Afghanistan n’ait pas affecté la réalité quotidienne des Canadiens, notre manière de penser le monde a été éclaboussée par cette conflagration sans visage, à la maison, mais aussi elle a eu une forte répercussion sur la politique internationale. Le personnel est toujours en lien étroit avec la politique or, l’enjeu de mon livre a été précisément de personnifier ce contexte particulier au début du nouveau millénaire. Aussi loin que ces conflits se déroulent, en Asie, au Moyen-Orient en Afrique, nous subissons les répercussions chez nous, par la haine généralisée, par la peur face à certains groupes de population. En tant qu’individu, Irina représente la personnification du manque d’engagement des Occidentaux. C’est peut-être la première cause de son échec affectif. 

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Annie Heminway 

Zoran Minderovic

Publié dans Salon .ll. 

Septembre 17, 2014 

 On ne peut pas parler de l’écrivaine roumano-québécoise Felicia Mihali sans faire référence à la série d’aventures qui ont façonné sa vie : aventure de l’exil, aventure littéraire et multilinguistique, aventure de traductrice et d’éditrice engagée et tout simplement aventure d’une femme assoiffée de vivre pleinement ses nombreux projets dont un la préoccupe spécialement, celui du retour dans son pays d’origine et à l’écriture dans sa langue maternelle. 

Loin de se voir engloutie dans cette multitude de labeurs, et heureuse de croquer sa vie à pleines dents, Felicia Mihali se sent heureuse dans ce qu’elle entreprend et ne manque pas d’idées et de nouveaux projets. 

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Propos recueillis par Dan Burcea 

Photo de Felicia Mihali ©Danila Razykov 

Publié dans Lettres Capitales

Dans son roman Une nuit d’amour à Iqaluit, l’auteure montréalaise Felicia Mihali raconte le récit de ses personnages au cours d’une année scolaire vécue dans la capitale nunavoise. 

LE NUNAVOIX (Nunavut) – Dans son roman Une nuit d’amour à Iqaluit, l’auteure montréalaise Felicia Mihali raconte le récit de ses personnages au cours d’une année scolaire vécue dans la capitale nunavoise. 

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 KARINE LAVOIE – FRANCOPRESSE