La bien-aimée de Kandahar
Felicia Mihali. Entretien avec Annie Heminway et Zoran Minderovic.
Votre roman est une méditation polyphonique sur l’amour, la mort, la solitude, l’exil, l’absurdité de la banalité quotidienne. Y a-t-il un thème dominant ?
F.M. Vous avez bien remarqué la structure polyphonique du livre, une structure où les thèmes se superposent pour former un vitrail multicolore qui laisse voir le dessin reconstitué des morceaux. Or, le dessin central de ce roman est une histoire d’amour inachevée en raison d’une multitude de facteurs, de la guerre, surtout. Bien que la guerre d’Afghanistan n’ait pas affecté la réalité quotidienne des Canadiens, notre manière de penser le monde a été éclaboussée par cette conflagration sans visage, à la maison, mais aussi elle a eu une forte répercussion sur la politique internationale. Le personnel est toujours en lien étroit avec la politique or, l’enjeu de mon livre a été précisément de personnifier ce contexte particulier au début du nouveau millénaire. Aussi loin que ces conflits se déroulent, en Asie, au Moyen-Orient en Afrique, nous subissons les répercussions chez nous, par la haine généralisée, par la peur face à certains groupes de population. En tant qu’individu, Irina représente la personnification du manque d’engagement des Occidentaux. C’est peut-être la première cause de son échec affectif.
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Annie Heminway
Zoran Minderovic
Publié dans Salon .ll.
Septembre 17, 2014