Tara Brinzei [RO]
Articles traduits du roumain
La journaliste Felicia Mihali débute en force avec un roman au sujet de l’échec et de la solitude
….Felicia Mihali brise toutes les normes conventionnelles de notre littérature, débutant en force avec un roman qui choque non seulement par sa manière cruelle d’aborder les thèmes de l’amour et de la solitude, mais aussi par la précision aiguë de son expression stylistique. Polémisant violemment avec les prosateurs des « racines », Felicia Mihali constate amèrement que toute tentative de retrouver le passé est impossible. « Dès maintenant, rien n’arrêtera ma chute » voilà la dernière conclusion du livre. Jusqu’à ce moment-ci, personne n’a usé dans notre littérature d’une lucidité aussi cruelle. À 32 ans, Felicia Mihali promet de grands livres, non-conformists, inquiétants.
Ion Zubascu, ROMANIA LIBERA, 29 juin, 1999
Le début littéraire de la journaliste Felicia Mihali est remarquable.
Loin de ce qu’on appelle « littérature féminine » son roman et originel non seulement par thème, mais aussi par le style bref, sans le moindre artifice. Utilisant des moyens simples pour décrire l’atmosphère d’agonie qui domine, le roman de Felicia Mihali est révélateur pour la mentalité d’une génération entière: celle des jeunes qui ont perdu leurs racines et qui errent continuellement à la recherche de leurs repères.
Adriana Bittel, FORMULA AS, 9-16 août, 1999
Un talent de 24 carats
Le plus spectaculaire début en prose enregistré chez nous au dernier temps est celui de Felicia Mihali – 32 ans, journaliste à « L’Événement du jour ». Son roman, Le Pays du Fromage se remarque même du titre par un style offensif et démystificateur. Comme écrivaine, elle a les mouvements sûrs et rapides de ceux qui attrapent des serpents. Ce qui la caractérise est un mépris profond et, de même, un irrémédiable manque d’illusions. Des images de la décrépitude, des sons aigus, des odeurs désagréables, rien n’échappe à cette témoigne incommode.
Alex.Stefanescu, ROMANIA LITERARA, 11-17 août, 1999
La misophilie d’une vie déchirée
Le Pays du Fromage est le roman d’une chute psychique ou la « fiche clinique » d’une déchéance physique et d’une déroute morale. La confession d’une vie inutilement déchirée et marquée par la misophilie, le cynisme et la sexualité, régie par l’ennui ou par le désespoir. Un trajet fabulateur à travers l’hérédité érotique et malheureuse de la famille.
Dan.C.Mihailescu, 22, 7-13 septembre, 1999
Le terrible voyage de Felicia Mihali au Pays du Fromage
Le roman de début de Felicia Mihali est le produit d’une personnalité complexe, avec des perceptions aiguës et des états d’âme tellement bizarres. ….
On lit Le Pays du Fromage sans presque respirer, d’un bout à l’autre.
Gabriela Hurezean, NATIONAL, 24 juin, 1999
Le Pays du Fromage, le pays des abîmes du psychique féminin
Par son début, Felicia Mihali écrase tous les canons littéraires de chez nous. Son roman est un véritable choc pour les consommateurs de littérature roumaine contemporaine. Par les vécus de son héroïne, l’auteur détruit tout ce que peut signifier de l’innocence ou de la beauté dans la vie quotidienne. Les rappelles au monde de l’enfance ne signifient que la négation des anciennes valeurs du village traditionnel roumain.
Corneliu Ciocan, L’ÉVÉNEMENT DU JOUR, 24 juin, 1999
Dans la toile d’araignée de la féminité
Au bout des plans avortés, il y a finalement le cri de douleur d’une jeune femme intelligente mais mutilée par l’étroitesse de l’intimité. De l’horizon du village, de la médiocrité de la ville monte jusqu’à nous le message de quelqu’un soumis à des épreuves terribles.
Henri Zalis, LE CONTEMPORAIN, 6 avril, 2000